samedi 29 décembre 2012

Une grande tristesse II

En toute honnêteté, je ne croyais pas être submergé par les émotions à ce point-là.
Moi qui côtoie la mort à une fréquence qui ferait frémir de joie le plus prospère des maisons de pompes funèbres (non, mais c'est quoi cette expression là ?), moi qui ne pleure jamais quand je perds mes conquêtes (nombreuses) de la dernière heure (il y en avait une ce matin dans la même page nécrologique que ma mère), je n'arrive pas à contrôler le déluge qui me tient par le coeur.
Pourtant, la raison est forte. Ce qui arrive est ce qui pouvait arriver de mieux pour ma mère. Pas l'ombre d'un doute là-dessus. La voici enfin délivrée de la démence qui la rendait incroyablement anxieuse.
Oui, mais moi.
Je pense qu'une dimension de ma douleur est d'avoir perdu l'occasion d'être utile. Je le suis dans mon travail. Je le suis probablement pour ma petite famille immédiate. Mais je l'étais aussi pour ma petite maman. Et je ne le serai plus.
Elle m'appelait presqu'à tous les jours, et quand elle ne le faisait pas, c'est moi qui l'appelais. Comme si j'avais eu autant besoin d'elle qu'elle avait besoin de moi. Ce qui, finalement, était peut-être le cas.
Mais c'est fini.
La mère n'a plus besoin de son fils. Il semble moins certain que le fils n'ait plus besoin de sa mère.

MAMAN !!!!!

mercredi 12 décembre 2012

Une grande tristesse

Ma mère a dû se rendre à l'urgence aujourd'hui.
Finie.
Un soulagement pour elle dont la démence était de plus en plus envahissante.
Je quitte demain pour le sud.
Je ne m'attends pas à la revoir à mon retour.
Ce soir ses yeux avaient la couleur des adieux.

le coeur fendu

lundi 26 novembre 2012

À la demande générale : un rappel

Fiston est tout jeune. Probablement au niveau de la maternelle.
Un bon matin, il fait irruption dans notre chambre :
"Savez-vous ce que c'est un sprench kiss ?
- Ben, oui.
- Ouache, dégueulasse !"

le changement d'idée

dimanche 25 novembre 2012

Dernière anecdote, la # 30

J'avais rendu un fier service à une gentille dame du voisinage qui, pour me remercier, m'invite à partager avec elle une bouteille de vin (assis bien sagement sur le gazon devant sa maison).
Elle m'arrive avec une bouteille de beaujolais nouveau qu'elle gardait précieusement depuis plus de dix ans en prévision du jour où elle aurait le goût de fêter un évènement heureux.
Je ne suis pas amateur de beaujolais nouveau, un vin qui n'a aucun potentiel de garde. Je les trouve minces et acidulés, un peu comme un mauvais chianti.
Je ne prétendrai pas que le vin était bon mais j'affirme qu'il n'était pas plus mauvais qu'il ne l'aurait été s'il avait été bu au bon moment.

la petite cuvée

mardi 20 novembre 2012

Anecdote # 29

Et celle-là ne date pas d'hier.
Je devais avoir une dizaine d'années quand j'ai apprivoisé un écureuil.
Et pour être apprivoisé, il ne l'était pas à moitié.
Il venait manger à table avec nous, il grimpait sur moi et j'ai même fait du vélo alors qu'il était sur mon épaule.
Définitivement, cet animal avait un don pour côtoyer les humains.
Mais cela lui a coûté la vie.
Des voisins, je n'ai jamais su qui, ont décidé de le promener en laisse en lui nouant une corde au cou.
Ce que l'écureuil n'a vraisemblablement pas apprécié.
Il a été retrouvé pendu dans un des peupliers qui bordaient le terrain de golf.
Je n'en a plus jamais apprivoisé un.

la peine de mort

Anecdote # 28

Des plus fraîches puisqu'elle s'est produite ce soir.
Grâce à Facebook, j'ai retrouvé un ami que je n'ai pas vu depuis 40 ans.
Il en a d'ailleurs été question sur l'un ou l'autre de mes blogues.
Je lui ai envoyé trois messages qui sont longtemps restés sans réponse.
Puis, surprise, le contact s'établit.
Une invitation à souper, chez lui, en compagnie de ma douce, ce soir.
Nous nous présentons à l'heure convenue.
Étrange, la lumière du porche n'est pas allumée.
Il faut plutôt longtemps avant que l'on vienne nous réponse.
Un jeune, son fils je présume, nous demande qui nous sommes et nous informe que l'ami en question est sorti pour la soirée.
Ma douce et moi sommes allés manger au resto.
Et j'avoue que j'ai bien ri.
Il me semble qu'il n'y a qu'à moi qu'arrive des histoires aussi invraisemblables.

la dernière cène.

lundi 22 octobre 2012

Anecdote # 27 ou le coeur déchiré

Fiston junior était très malade.
Je suis resté avec lui à la maison pendant sept semaines pour lui éviter l'hospitalisation.
Il était souffrant et dépressif tout au creux de ses six ans.
Un jour, je descends au sous-sol et le retrouve installé devant la télévision.
- Veux-tu que je l'allume ?
- Non, ça ne vaut pas la peine.

la peine du père

vendredi 12 octobre 2012

Anecdote # 26

Un de nos amis venait de se faire une nouvelle copine.
J'ai utilisé ce prétexte pour faire organiser, par ma douce, une réception en leur honneur.
Quand il est arrivé seul, ma douce a été quelque peu déboussolée.
Mais ce n'était rien.
Elle l'a été bien davantage quand je lui ai révélé le vrai motif de cette réception.
Nous fêtions son 10,000ème jour sur cette terre.
Peu de gens peuvent se vanter d'avoir célébré cet évènement.
Et encore moins auront, à leur insu, planifié la fête eux-mêmes.

la ruse du sioux

Anecdote # 25

Fermont, fin des années 80.
Compte tenu de l'éloignement, nous disposions d'une (grande) maison, meublée et chauffée, pour un modeste loyer de 250$ par mois.
Ce n'était donc pas par mesure d'économie que nous gardions la maison fraîche. Et avant de vivre avec la douce, c'était encore pire. Au moment où j'écris ces lignes il fait d'ailleurs 14 degrés dans la cuisine.
Nous avions invité un couple d'amis à souper.
Sans grande surprise, ils ont trouvé qu'il faisait un peu froid dans la maison.
Ce que ma douce et moi avons nié jusqu'à ce que nous sortions le beurre de l'armoire : il était dur comme de la roche.
Par la suite, nous avions pris l'habitude de chauffer la maison avant que la visite arrive.
Ce qui m'ouvre la porte pour la prochaine anecdote.

les ours polaires

mercredi 10 octobre 2012

Anecdote # 24

Cette fois, nous sommes au début des années 70.
C'est la belle nuit de Noel, quelques minutes après minuit.
Je suis seul dans ma magnifique Ford Pinto surnommée Gertrude, allez savoir pourquoi.
Aux confins de l'Estrie, en plein milieu de nulle part, arrive ce qui devait arriver.
La magnifique Gertrude et le neurone solitaire quittent la route et s'enfoncent dans un banc de neige.
La nuit s'annonce longue. Le chemin de terre est enterré sous la neige et les étoiles sont les seules témoins de l'incident.
Pourtant, la chance est de mon côté.
Des phares s'annoncent à l'horizon.
C'est la magie des nuits de Noel.
C'est une remorqueuse.
Les deux hommes, presque sans que nous ayons échangé un mot, me sortent du banc.
Ils refuseront bien sûr toute rémunération.
Les anges s'en vont.
Je vais dormir je ne sais où.
C'était une nuit de Noel.

merci les gars

Anecdote # 23

Mon père a été, et est toujours, un père médiocre.
Mais on doit bien admettre qu'il avait le sens des affaires.
Nous sommes au milieu des années 60 et une de ses maisons traîne dans l'inventaire depuis plusieurs mois.
La patience n'étant pas sa qualité dominante, il prend une décision. Il hausse le prix demandé d'environ 20 %.
Le temps de le dire, la maison se vend.
Ce n'est pas un miracle, il a simplement pensé que les acheteurs d'une gamme de prix plus élevée pourraient s'avérer intéressés par sa maison.

le pari gagné

Anecdote # 22

Nous habitions Pierrefonds.
Fiston devait avoir 5 ou 6 ans.
Toute la petite famille se fait éveiller par une secousse sismique modeste mais nettement plus forte que celle qui m'a éveillé la nuit dernière.
Fiston, légèrement effrayé, se pointe dans notre chambre :
- Mais qu'est-ce qui se passe ?
- Ce n'est rien, c'est juste un tremblement de terre.
- Ah bon. OK.
Et il retourne, rassuré, se coucher dans sa chambre.

le fils facile

vendredi 5 octobre 2012

Je me souviens

Je n'avais pas 20 ans.
C'était la première fois que je perdais un ami.
Un accident d'auto sur le pont qui mène à l'Ile d'Orléans.
Il était à peine plus jeune que moi, mais tellement en avance que j'ai cru que je ne l'aurais jamais rattrapé.
C'était, je crois, la première fois que je pleurais un mort.
Comme on peut pleurer un mort quand on est jeune.
Je me souviens de son enterrement.
De la marguerite minable que je tenais à la main.
De l'avoir jeté avec hargne dans le trou béant dans lequel reposait son cercueil.
Je lui en voulais d'être mort.
Je lui en voulais peut-être, à tort, d'être encore vivant.
J'étais jeune et j'ignorais encore que je serais aussi utile.
Et, ce soir, alors que mon utilité pâlit, je me sens pâlir aussi.
J'arrive vieux frère.
Avec la peine immense que provoque ton autre frère qui me renie aujourd'hui.
Je vaux mieux que lui.
Une certitude qui ne soulage en rien cette impression que la mort qui m'envahit laisse dans mon corps.
Ceux que j'aime auront de la peine.
Pas moi.
Les morts ne sentent plus rien.

la justice du néant

mardi 2 octobre 2012

Incroyable mais vrai

Au cours des dix dernières années, j'ai pris plus souvent le métro de Rome que celui de Montréal.

o sole mio

Une autre vérité dans le livre du neurone

Pour les gens authentiquement généreux, la générosité des autres à leur égard est difficile à accepter.

la connaissance de cause

Anecdote # 21

J'ai l'avantage indéniable d'avoir été élevé par des parents qui ont de la classe.
Souvent, comme c'était la mode à l'époque, nous passions nos dimanches après-midi à faire "un tour d'auto" qui, le plus souvent, se terminait dans un chantier de construction que mon père désirait visiter.
Un des grands plaisirs de cet homme charmant était, quand il faisait très chaud, de verrouiller les fenêtres de la voiture, de mettre le chauffage à la puissance maximale et de péter un grand coup.
D'autant plus galant que ma mère était aux premières loges pour déguster plein le nez ses effluves nauséabondes.

l'intégrale de la classe

jeudi 27 septembre 2012

Finalement

Finalement, l'expérience Facebook aura généré plus de frustration que de plaisir.
J'y retournerai, c'est sûr, mais avec les attentes du déçu.
Peut-être un problème de génération.
Je préfère, et de loin, mais petits déserts personnels avec une grenouille pour seule témoin.

Arthur D

mercredi 26 septembre 2012

Anecdote # 20

Elle ne me concerne qu'indirectement.
Nous sommes en 1967.
Le début des CEGEP.
La blonde de mes 17 ans y fait son entrée.
17 heures de cours par semaine.
Rien de trop flamboyant.
Mais.
12 heures de cours le lundi.
Aucun cours le jeudi.
Et la semaine se termine par un petit cours maigrichon le vendredi à 15h00.
La belle étudiait à Montréal mais habitait Laval.
Même à l'époque, le vendredi soir était le vendredi soir avec toute la congestion routière.

la bonne éducation

lundi 17 septembre 2012

Pas de chance

Ma première épouse est décédée le jour de l'anniversaire de ma seconde.
Pour fiston senior, cette journée a toujours une saveur aigre-douce.

l'épaule paternelle

P.S. Une autre particularité de la langue française : senior ne prend pas d'accent, mais séniorité en prend un.

samedi 15 septembre 2012

Le passé proche d'un passé lointain

J'ai eu de la chance que Boris Vian n'ait pas connu Tex Lecor sinon son prénom aurait remplacé le mien dans la célèbre chanson interprétée, entre autre, par Serge Reggiani.

la gloire où il peut

vendredi 14 septembre 2012

Anecdote # 19 B

Je n'ai jamais eu une santé de fer, sinon je serais devenu un clou et j'aurais fait des spectacles.
Ce soir là, ma première et moi, sommes dans un chic resto avec un couple d'amis.
Mais, votre neurone national ne va pas bien.
Il a commandé un filet mignon auquel il ne touchera pas.
À peine l'a-t-il effleuré du regard.
Il a passé la majeure partie du repas à l'extérieur du resto.
Il revient pour la fin mais il n'a pas faim.
La première s'adresse alors au serveur : Pourrais-je avoir un Shaggy Dog ?

le doggy bag

Anecdote # 19 A

Ma première est en train d'accoucher de mon premier.
Et les choses ne se passent pas bien.
Vraiment, vraiment pas bien.
Fiston est en détresse foetale mais l'obstétricien ne veut pas faire de césarienne.
Léonie, la dernière césarienne qu'il a faite, est morte en phase post-opératoire.
Le bébé se meurt mais il n'a pas le courage de faire ce qu'il faut faire, le triste imbécile.
Une nouvelle contraction vient affliger le parcours douloureux de la mère.
Elle me dit : "en voici une autre"
- Une autre quoi ?
- Une émission spéciale !

le père désespéré

samedi 8 septembre 2012

Anecdote # 18 B

Même voyage que l'anecdote # 18 A.
Il est tard.
Quelque part aux alentours de minuit.
Nous nous dirigeons vers la bonne dame chez qui fiston ainé a été gardé pendant notre séjour en France qui ne devait être qu'un séjour à Paris.
La bonne dame va quérir notre fils qui n'offre aucune réaction a la vue de ses parents prodigues qui reviennent d'un long voyage (deux semaines si ma mémoire est exacte).
Fiston ne manifeste rien.
Pas de joie, pas de révolte. Le désert émotif.
Ma légitime a beau le cajoler, lui parler, l'embrasser (il était si beau, le petit maudit) rien n'y fait.
Pas de réaction.
Il faut dire que l'ainé a toujours été indépendant, ne s'est jamais "collé" sur ses parents.
On se sent un peu coupables, mais il est tard et on finit par remballer notre progéniture dans notre merveilleuse Ford Fiesta.
Fiston se laisse installer dans le siège d'auto (qui ne correspond en rien aux normes d'aujourd'hui) sans broncher.
Nous démarrons et lui aussi.
À peine avons nous quitté la bordure du trottoir qu'il se met à pleurer.
Pleurer comme il n'a jamais pleuré auparavant. Et il faudra probablement attendre le décès de sa mère pour qu'il pleure autant.
Inconsolable.
Une éternité de larmes condensée en quelques minutes pathétiques.
Inoubliable.
Sa mère pleure aussi.
Une synthèse de la détresse de l'enfant abandonné.
Cela explique peut-être un peu toute la détresse que j'ai vécue de le laisser, quelques années plus tard, avec une mère que je savais inadéquate.
Vous avez vu "J'ai tué ma mère". Le personnage a été inspiré de la mère de mon ainé.
Mon ainé a même communiqué avec l'actrice principale pour lui faire part de cette inspiration.

le petit monde

Anecdote # 18 A

Premier voyage en Europe : Paris.
Mais il nous a fallu quitter Paris parce qu'il n'y avait plus la moindre chambre dans le moindre hôtel. Train direction Dieppe. Pas plus de chance. Pas de chambre non plus.
Re-train. Rouen. Hôtel plus qu'honnête, à deux pas de la gare. Séjour charmant.
Dès que possible, retour vers Paris jusqu'à la fin du voyage.
Découragez-vous pas, l'anecdote commence.
Et je n'ai pas précisé que c'est avec ma première légitime que cela se passe.
L'heure du retour vers Montréal a sonné.
Nordair est notre transporteur attitré.
Appel de vérification avant de quitter l'hôtel.
Ne vous présentez pas à l'aéroport, votre vol a été annulé !
C'est bien beau, mais nous n'avons plus de chambre d'hôtel.
Donc, direction aéroport.
Sur place, nous sommes avisés que les passagers de Nordair en direction de Montréal seront dirigés vers Zurich où ils seront tenus au courant de la suite des événements.
Zurich - New York : un imbécile nous envoie vers la fouille, ce qui nous assure de rater notre vol vers Montréal. Nous sommes en transit, épais !!! Même si nous avons une bombe, elle sera acheminée vers la maison, au pied de la cheminée.
Heureusement, un superviseur vigilant corrige la gaffe de l'imbécile.
Vite, vite, pas de temps à perdre.
On se pose à Montréal.
Porte à porte, il nous aura fallu 23 heures pour nous rendre de Paris à Montréal.
Vive la jeunesse.

l'anecdote # 18 B

jeudi 6 septembre 2012

Anecdote # 17

J'ai atteint une nouvelle dimension de mon désarroi quand mon père a essayé de frencher ma première femme.
Et je me suis enfoncé encore un peu plus dans le dépotoir cosmique quand mon frère lui a touché les seins.

la belle famille

mercredi 5 septembre 2012

Anecdote # 16

Nous sommes à Fermont.
Sur les bords du lac Daviault.
Avec mes deux chiens ST la femelle et Garp le mâle.
Ces deux chiens s'aiment d'un amour tendre.
Il faut les voir se lécher mutuellement le fond de la gorge pour le comprendre.
La fonte des glaces est bien avancée et ST s'est aventurée trop loin.
Elle est manifestement en détresse et elle le manifeste.
Je suis un peu désemparé mais ce n'est pas le cas de Garp.
Sans hésitation apparente, il s'engage dans les eaux glacées, se porte au secours de sa dulcinée et la ramène en sécurité sur le rivage.
Un chien admirable.

le monde selon Garp

Anecdote # 15

Avec les deux mêmes enfants que dans l'anecdote précédente.
Nous sommes dans le bas Outremont, là où les immeubles donnent l'impression d'être ailleurs.
Trois noirs escortent une fille recouverte d'un drap mais on voit bien que dessous elle est en soutien-gorge.
Il est évident qu'elle les accompagne contre sa volonté.
C'est un kidnapping en bonne et due forme.
Notre fille prend le numéro de la plaque en note.
Fiston identifie de son mieux la marque du véhicule.
Je reste au volant pendant que ma douce signale le 911.
Nous communiquons aux policiers les informations dont nous disposons et renonçons à essayer de suivre le véhicule qui, de toutes façons, a pris la direction opposée.
Avec deux enfants à bord, ma douce aurait d'ailleurs piqué la crise de nerfs du siècle.
Nous avons regardé les journaux mais n'avons jamais rien su des suites de cette histoire.

le robin des bois et sa famille

Anecdote # 14

Nous sommes à Percé.
Ma douce, nos deux plus jeunes enfants et moi.
Nous venons de prendre le bateau qui nous mènera à l'île Bonaventure.
Je me suis installé à l'intérieur avec le bébé qui a trois ou quatre mois.
Ma douce est sur le pont avec notre fille qui a deux ans de plus que le bébé.
Le navire a à peine quitté le quai, quelques pieds tout au plus, qu'un cri effroyable rameute la troupe.
Les gens se précipitent vers l'extérieur.
L'équipage coupe les moteurs.
Moi, je suis impassible.
Je sais très bien ce qui se passe.
C'est ma fille qui a crié, j'en suis certain.
Je ne sais pas encore pourquoi mais j'ai l'expérience de ses cris de mort.
Pourquoi a-t-elle crié ?
Parce qu'elle a reçu quelques gouttes d'eau dans le visage.

le pied marin

mardi 4 septembre 2012

Anecdote # 13

Je suis sans doute aussi un des rares blogueurs à avoir écrit les cent commentaires sur un de ses propres billets.

le sans commentaire

Anecdote # 12

Je pense en avoir déjà parlé ailleurs mais je suis une des rares personnes à s'être présenté à des élections fédérales sans être membre du parti pour lequel je me présentais.

le rhinocéros féroce

Anecdote # 11

J'ai déjà joué à l'argent mais j'ai eu ma leçon.
À ma dernière partie de poker, un des joueurs, qui avait perdu pas mal de sous, est décédé pendant la  nuit qui a suivi et que nous avions pourtant largement entamée.
Les circonstances exactes de son décès me sont inconnues mais la rumeur veut qui ait fait une crise cardiaque. Il faut avouer que la soirée avait été stressante.

le deux de pique

Anecdote # 10

Il y a 17 ans de différence entre fiston et son grand frère homosexuel.
Un jour alors qu'il devait avoir 4 ou 5 ans, fiston m'écrase la bouche d'un baiser fougueux et me dit : Moi aussi je suis capable d'embrasser un homme sur la bouche !

le grand garçon

lundi 3 septembre 2012

Anecdote # 9

Fiston devait avoir cinq ans ou à peu près.
Nous prenions l'avion ensemble mais ce n'était pas la première fois : il a eu son baptême de l'air avant d'avoir un mois.
C'était encore l'époque où les hôtesses de l'air faisaient leurs démonstrations de sécurité. Comme nous étions dans le tout premier siège, nous étions aussi aux premières loges pour le spectacle.
Quand l'hôtesse a commencé à nous montrer comment placer notre masque à oxygène, j'ai dit à fiston : "Nous n'aurons pas cette chance !".
La pauvre hôtesse a dû se retourner pour cacher son fou-rire mais ses yeux disaient clairement qu'elle ne m'en voulait pas de cette distraction.

le sens de l'humour

dimanche 2 septembre 2012

Anecdote # 8

Quand je me suis séparé de ma première femme, un tueur à gages à qui j'avais rendu un fier service m'a offert de me la faire gratuitement.

le refus global

mercredi 29 août 2012

Générosité

Et quand je pense que tout cela est gratuit.

la bande de chanceux

Discrètement

À force de vous raconter des anecdotes savoureuses, le neurone a franchi le cap des 100 billets sur ce surprenant site qui ne mène nulle part.

le cul de sac

Anecdote # 7

Des amis nous invitent à séjourner chez eux. Depuis un an ou deux, ils ont ouvert un bed and breakfast dans le milieu de nulle part (traduction neuronale de : in the middle of nowhere).
On apporte du vin et un cadeau.
On passe une bonne fin de semaine entre amis.
Au moment du départ, surprise, on nous refile une facture pour notre séjour.
D'autant plus surprenant que l'ami en question fait au moins des moins trois fois mon salaire.
Et le pire, c'est que je l'aime encore.

le pas si gentleman farmer

Anecdote # 6

La scène se déroule au Candlelight, restaurant romantique de Labrador City où j'ai invité celle qui allait devenir ma douce mais qui ne s'en doutait pas encore.
Je vous passe les détails mais à un moment critique de la soirée, elle me dit qu'elle n'a pas l'intention de sortir avec moi.
Et votre neurone bien aimé de lui rétorquer sans coup férir : moi non plus, je n'ai pas de temps à perdre, ce que je souhaite, c'est vivre avec toi.

le pieux mensonge

Anecdote # 5

Toujours Paris, toujours le même voyage.
Les serveurs des restaurants parisiens n'ont pas toujours eu bonne réputation et celui-ci était particulièrement chiant.
Après nous avoir fait poireauter un bon bout de temps, il finit par s'enquérir de nos choix.
Mon épouse lui en fait part, il la fait répéter, feignant de n'y rien comprendre.
Mon tour venu, il me demande : Et pour monsieur ?
Et le monsieur en question de lui répondre : la porte !
À son épouse presque aussi médusée que le serveur en question, le neurone de préciser : Viens-t-en, on s'en va.
Et l'épouse en question ne se fit pas prier ce qui nous permit de découvrir, ce soir-là, le Vagenende, un restaurant que je ne peux que vous recommander, quarante ans plus tard, si par hasard il existe encore.

le limites du touriste

Anecdote # 4

Paris, fin des années 70.
Une vieille dame bouscule volontairement mon épouse de l'époque et toujours mère de mon fils ainé même si elle est morte et incinérée.
Cette épouse de l'époque mesurait 4'10" et ne pesait pas 100 livres sauf vers la fin de sa grossesse.
À notre mariage, à deux, nous faisions osciller la balance autour de 220 livres.
Mais le neurone n'allait pas laisser cet incident impuni.
Je commence à suivre la vieille et dès qu'elle s'arrête devant l'étalage d'une bouquinerie, le neurone lui sert une mise en échec digne de la LNH.
La vieille se met à l'invectiver en chialant contre la présence d'étrangers qui viennent ruiner la quiétude de la vie parisienne.
Le neurone sort son 35 mm. et commence à suivre la vieille qui continue sa plaidoirie tout en faisant mine de la photographier sous le regard amusé de plusieurs spectateurs ravis de l'occasion de se distraire. Du moins, aucun commentaire désobligeant ne me fut adressé.
Je n'ai pas photographié la vieille mais n'ai jamais regretté de l'avoir remise à sa place d'un sérieux coup d'épaule.

le "touche pas ma femme"

mardi 28 août 2012

Anecdote # 3 (coeurs sensibles s'abstenir)

C'est le plus vieux de mes souvenirs.
Je n'avais pas encore quatre ans.
Mes parents m'avaient fait garder par le cousin de ma mère.
Timide comme je l'étais, malgré une bien grosse envie, je n'ai pas osé demander pour aller à la toilette.
Arriva ce qui devait arriver, un arrivage solide dans ma petite culotte, devenue, dès lors, beaucoup trop petite.
Selon la version retenue par mes parents, le cousin en question m'aurait fait manger, du moins en partie, le contenu de ma culotte.
Ce fut la fin d'une relation familiale.
La réalité c'est que c'est la culotte elle-même que le cousin en question (et nous sommes en droit de nous en poser plusieurs) m'a enfoncé dans la bouche.
Ce dont je me souviens ce n'est pas le goût, c'est cette effroyable sensation d'étouffer. À cet âge-là, on n'a pas encore conscience de la mort. Et pourtant, il me semble me souvenir que j'y laisserais ma peau.
Et curieusement, je me souviens aussi d'avoir eu la bouche sèche. Le coton absorbe vraiment bien, même la salive des petits enfants.

le traitement de choc

Anecdote # 2

Je suis à la fin de mon cours primaire.
Dans la cour un prétendant prétentieux fait la cour à ma voisine qui est belle comme le jour.
Le prétendant prétentieux prétend fumer mais n'est pas très crédible dans le rôle du dernier amant romantique.
Cupidon n'est pas au rendez-vous mais le neurone y est.
Armé d'un fusil à fléchette, il fait feu vers l'intrus allumé.
Dotée d'un regard incroyable (moi-même je n'y croyais pas) la dite fléchette est allée éteindre la cigarette du prétendant sans la lui arracher des mains.
Le plus incrédule, croyez-moi, n'était pas votre cher neurone.
Mais j'étais bien fier de faire rire ma voisine qui était si jolie.
J'aurais eu dix mille occasions de répéter cet exploit que je n'y serais jamais parvenu.

le neurone des bois

Anecdote # 1

Je vous l'avais promis avant de partir en voyage et j'aime bien tenir parole.

SI quelqu'un se souvient d'une VW qui roulait sur le trottoir de la Plaza Saint-Hubert par un beau vendredi soir au début des années 70, sachez que j'étais à bord.
Non, je ne conduisais pas.
Non, nous n'avons blessé personne.
Non, nous n'avons pas eu de contravention.
Tout cela pour aller chercher une cravate parce que je posais pour une fausse photo de mariage avec madame Hello Oui Bonjour dans le rôle de la mariée.

easy rider

lundi 20 août 2012

Effet secondaire

Ma mère a rendez-vous en cardiologie demain.
Un rendez-vous de routine dont la pertinence m'échappe.
Depuis trois jours, elle angoisse.
Elle se demande quelles seront les nouvelles.
Or, il n'y en aura pas de nouvelle.
Et même s'il y en avait, elle sera tellement nerveuse qu'elle ne retiendra pas un mot de ce que le cardiologue pour lui dire.
Pas de quoi en faire un plat.
Le seul bénéfice potentiel d'une telle visite, c'est que le stress la fasse mourir un peu plus tôt et la délivre de l'enfer de la démence dans laquelle elle vit.

la pilule à avaler

lundi 13 août 2012

vendredi 10 août 2012

Quatrième chronique romaine

Un mythe.
L'image de la vieille italienne obèse et vêtue de noir fait désormais partie de l'histoire ou de la fiction.
À moins qu'elles aient toutes décidé de rester chez elles.
Les femmes sont minces, jolies pour la plupart et bien habillées.
Pour les hommes, je ne sais trop, je n'en ai regardé aucun.

le plein la vue

Troisième chronique romaine

SPQR
Ces quatre lettres sont le symbole le plus important de la ville et de son histoire.
À l'origine, elles signifiaient : Senatus Polulus Que Romanus.
Et elles marquaient le rapprochement entre le Sénat et le peuple, un pas vers la démocratisation telle que nous la connaissons aujourd'hui.
SPQR
Quatre lettres qui ont pris une toute autre signification grâce à notre ami Astérix qui en a fait :
Sono Pazzi Quelli Romani
Le plus que célèbre : ils sont fous ces romains.
Au quotidien, les romains donnent l'impression de vivre sous l'effet de la cocaïne. Ils sont pour la plupart désespérément pressés. Il faut les voir courir dans le métro pour apprécier le calme de celui de Montréal.
Aux feux de circulation, vous avez 0.1 seconde pour démarrer avant que les premiers klaxons se fassent entendre. Et de toutes façons, la horde de motos c'est déjà déchaînée. Pas surprenant que la moitié des voitures portent les stigmates de collisions.

le calme plat

Deuxième chronique romaine

Après le bruit, le deuxième problème romain est la malpropreté endémique.
Sans affirmer que Rome est une ville nauséabonde on peut quand même dire que les mauvaises odeurs y sont beaucoup plus nombreuses qu'à Venise où nous avons été étonnés à cet égard : Venise est non seulement plus propre que Rome mais, malgré les canaux qui la sillonnent, une ville où les mauvaises odeurs sont rares.
La malpropreté de Rome c'est aussi les graffitis omniprésents. Même les voitures du métro de la ligne B en sont recouvertes.

le nez fin

mercredi 8 août 2012

Première chronique romaine

Le premier problème pour le touriste qui visite Rome, c'est le bruit.
Un festival de klaxons intempestifs et de sirènes agressantes.
On rêve de pouvoir couper le son.

l'oreille cassée

lundi 16 juillet 2012

Départ

Pour vous faire patienter d'ici mon retour de périple italien, je vous annonce la publication prochaine d'une série d'anecdotes sur ce site quelque peu anémique.
Vous ne perdez rien pour attendre sauf si vous passez tout ce temps devant votre écran.

l'agent de publicité

In memoriam

Gordon Blair Nelson

la grande rencontre

mercredi 20 juin 2012

Abandon

Parfois il faut être lâche pour abandonner.
Parfois il faut simplement être lucide.
Et réaliser qu'un échec n'est pas la fin du monde.

le gros bec à Elizabeth

Dans la lignée paternelle

J'aurais voulu mettre mon grain de sel mais je n'ai pas trouvé l'orifice.

l'obsédé obstiné

dimanche 17 juin 2012

La fête des pères

S'il n'en tenait qu'à moi, la fête des mères et la fête des pères seraient fusionnées en une seule fête des parents qui sont souvent quatre plutôt que deux.
Et j'ajouterais la fête des grands-pères, même si Lurch va l'être pour une deuxième fois alors que je contemple toujours un gros zéro.

le père meilleur que le sien

P.S. Ce n'est pas un exploit, c'est juste un peu de gros bon sens.

mardi 12 juin 2012

Le bon père

Il a aussi dit qu'il avait été un bon père puisqu'il n'a pas violé ma soeur.
Heureusement, nous n'avions pas de chalet.

le mauvais fils

Puisque c'est parti

Citation du vieux débris : "je fourrerais même une couleuvre, si j'étais capable de la tenir."

l'expression d'une saine libido

Voyage

Je retournerai à Rome en juillet.
Avec ma douce, la visite du vatican est incontournable.
Malgré tout le dégoût que m'inspire cet ignoble étalage de richesses, il y a en ce lieu quelque chose de sacré.
Mais contrairement à ce que croient les croyants, je crois que le sacré provient de la foi des croyants et non pas de ce en quoi ils croient et surtout pas d'un cadavre sur une croix.

cochez où vous voulez

Puisqu'il le fait, je le fais aussi

Mon frère a ouvert la porte. Alors j'entre. Même si j'avais prévu attendre le décès du vieux débris avant de comment. Alors, une première anecdote :
Enfant, mon père avait commencé à me confier de petites tâches relatives à son entreprise.
La première était de classer des chèques par ordre numérique.
Rien de trop compliqué.
Mais jeune ado, j'ai commencé à aller travailler au "bureau".
Un jour mon père me donne un chèque libellé à mon nom en me disant : tu donneras ça à ta mère.
Si ma mémoire est exacte le montant était de 54.37$, un chiffre astronomique pour moi.
J'étais bien conscient qu'un tel montant ne pouvait m'être alloué, alors j'ai demandé : il y en a combien pour moi là-dedans.
La réponse a été immédiate et sans appel : zéro.

l'art de la motivation

lundi 11 juin 2012

Décès

Il fallait s'y attendre.
Je n'y avais rien publié depuis novembre dernier.
Il était inévitable qu'un jour d'une tempête provoquée par le diable et ses acolytes je succombe à la tentation.
J'ai immolé un de mes blogues sur l'autel des faux sacrifices.
Que celle dont j'avais emprunté le nom repose en paix dans un moelleux néant, inconsciente de mon affection qui l'accompagne le temps qui reste à ma disposition, sans aucune obligation de ma part.

le petit ami

dimanche 10 juin 2012

Encore Facebook

Finalement, Facebook est mon nouveau blogue de commentaires sur l'actualité.

le neurone à l'affût

Sur Facebook

Le mot "amis" n'a rien à voir avec l'amitié.

la connaissance de cause

samedi 9 juin 2012

Enfin

Si la tendance se maintient, je devrais avoir plus d'années que de kilos d'ici la fin de l'année.

le poids du temps

jeudi 7 juin 2012

De retour

Je viens d'accepter de retourner enseigner à l'université cet automne.
Mais j'ai longtemps hésité. Il me semble avoir vu assez d'étudiants récemment.
C'est probablement mon dernier tour de piste.

le vieux singe

lundi 4 juin 2012

36

C'est le nombre de toiles qui ont pris le chemin du dépotoir aujourd'hui.
Un moment de grâce lorsqu'on se débarasse d'essai qui se sont soldés par des échecs.
Mais ce n'est pas une défaite : ce n'est pas parce qu'on a pas fait d'enfant que faire l'amour n'a pas été bon.

le Casanova des pinceaux

mercredi 30 mai 2012

Appel de soirée

Je viens de parler à maman.
Ne soyons pas idiots, à 87 ans, avec deux cancers dans ses bagages, c'est certain qu'elle va mourir.
Et c'est très bien comme ça, la vie a une fin des plus prévisibles.
Quand elle va mourir, je vais pleurer.
Pas, parce qu'elle va me manquer, bien qu'elle me manquera. Ben voyons !
Parce qu'elle aura tellement souffert.
Parce qu'elle aura tellement manqué le bateau qu'elle n'aura jamais eu le moindre indice qu'il existe des ports.
Parce qu'elle aura sacrifié sa vie pour se sortir du merdier qu'était sa famille.
Elle se sera accrochée à une bouée de plomb.
Qui peut la blâmer ?
J'ai bien des choses à lui reprocher.
Comme tout le monde, j'aurais aimé avoir une mère parfaite.
Mais j'ai eu une mère victime.

le repos éternel

vendredi 25 mai 2012

Tant qu'à ne pas y être

Je connais un héros.
Je suis fier de lui avoir donné un coup de main pour soigner ses blessures de guerre.
Et le voilà à l'aube d'un nouveau combat perdu d'avance.
La mort est la seule issue.
Et s'il me le demande, je lui donnerai un autre coup de main.

le dernier recours

Tant qu'à y être

Quelle est loin l'époque de mon immortalité, protégé de la mort par une jeunesse dont on ne voit jamais la fin.

l'âge adulte (et plus)

jeudi 24 mai 2012

L'esprit de famille

Mon frère m'a annoncé qu'il voulait perdre 40 livres et j'ai eu le plaisir de lui dire que j'en avais perdu 15 à sa place.

le 25 qui reste

jeudi 17 mai 2012

la misère des malheureux

Il est strictement impossible d'avoir raison sur tous les points.
Le problème c'est que je n'ai pas la moindre idée des points sur lesquels j'ai tort.

la torture mentale

lundi 14 mai 2012

La fête des mères

Depuis l'aube de mes souvenirs, je n'ai jamais ressenti le moindre amour pour mon père. Mais depuis déjà bien trop longtemps l'amour que je porte à ma mère est teinté de pitié.

la solitude de l'enfance

dimanche 13 mai 2012

samedi 12 mai 2012

Mitt Romney

S'il veut venir souper chez moi, il pourra toujours se faire livrer une pizza sur mon balcon.

la vie en rose

jeudi 3 mai 2012

Ça promet !

C'est vraiment rassurant de savoir que l'élite de notre jeunesse militante sait déjà mieux que nos élus et que les administrateurs du monde de l'éducation comment il faut gérer nos établissements scolaires.
Ma seule inquiétude : mon avenir à court terme dépend de la pension que doit me verser le gouvernement.
J'ai bien peur qu'aux yeux des jeunes, l'argent des vieux ne soit pas si important.

les rares cheveux gris

mardi 1 mai 2012

Lise Thibault

Alors que ma fille, incapable de marcher, se trouvait en chaise roulante, à l'hôpital Sainte-Justine, elle a croisé madame Thibault dans le hall d'entrée.
En moins de temps qu'il n'en faut pour prendre une photo madame Thibault a demandé à être photographiée en compagnie de ma fille.
Malheureusement, nous n'avons jamais reçu d'exemplaire de cette photo qui aurait bonne figure auprès de la mienne en compagnie de Michaëlle Jean alors qu'elle était gouverneure générale.

le kid kodak

jeudi 26 avril 2012

Y'a plus d'enfant (deuxième partie)

Hier c'était au tour de la fille.
Votre fille a 20 ans, que le temps passe vite comme le chantait Reggiani.

le tic-tac

dimanche 15 avril 2012

Pauvre maman

Un fraudeur l'a appelée pour essayer de lui faire croire que j'avais eu un accident au Liban alors que je conduisais en état d'ébriété.
Il me fallait 5000$ tout de suite pour me sortir de prison.
Évidemment, ma mère s'est précipitée à la banque où on a rapidement décelé l'arnaque.
Je n'ai pas été très facile à rejoindre mais je dois remercier la Banque Nationale d'avoir déployé tous les efforts nécessaires.
Malheureusement, l'histoire ne s'arrête pas là.
Stressée au cube par toute cette histoire, ma mère a fait une hémorragie digestive.
Transfusion, une semaine d'hôpital pendant laquelle elle s'est payé un beau petit delirium tranquille.
Le fraudeur n'a rien gagné, mais il a quand même fait une victime.

le fils contrit

mardi 27 mars 2012

C'est pourtant vrai

J'ai été condamné, par anticipation, pour un crime que je n'avais pas encore commis.

Arthur et l'origine de son surnom

jeudi 22 mars 2012

Héritage

On m'a demandé si j'avais du sang indien.
J'ai répondu : seulement sur les mains.

la paix des braves

vendredi 16 mars 2012

Critique

J'ai assisté au concert de Van Halen au Centre Bell hier soir, en compagnie de Lurch et de son fils.
En bref, Eddie Van Halen est incontestablement un des guitaristes les plus inspirés de sa génération.
Les meilleurs moments ont été, et de loin, ceux où il s'est produit, seul, avec sa guitare.
(Compte tenu de mes problèmes auditifs, j'ai porté des "ear plugs" une bonne partie de la soirée : malgré tout j'entends une symphonie d'acouphènes ce matin).
Van Halen est non seulement un virtuose mais au-delà de cette virtuosité, les sons qu'il tire de sa guitare sont fascinants.
À la batterie, son frère Alex s'en tire très bien.
Ici, pas de génie mais une bonne technique et de la passion.
À la basse, son fils Wolfgang est, lui aussi, pertinent. Rien à voir avec le talent de son père mais comme on le dit si bien en français : il fait la job.
Le problème : les voix.
David Lee Roth qui essaie de sauver les meubles mais on dirait qu'il participe au défilé de la fierté gaie. Pathétique à mon avis surtout dans son numéro, répétitif, de majorette.
Et n'allez pas me croire homophobe.
La contribution de Wolfgang à la partie vocale est un mal qu'il vaudrait la peine d'éviter.
Un bon chanteur, des choristes allumés et ce spectacle brillerait de tous ses sons.

l'aphone amusant

vendredi 9 mars 2012

mercredi 11 janvier 2012

Dans le vermeilleux monde des spores

Spore réjouissant ce qui arrive au Canadien actuellement.
Si je comprends bien le nouvel entraîneur ne s'appelle pas Moneyworth.

le bris de glace

mercredi 4 janvier 2012

Fausse représentation

Quand un neurone fait une chute sur la glace, il ne devrait pas se blesser,   non ?

la commotion cérébrale

dimanche 1 janvier 2012

Bonne ânée

Veuillez inscrire ici la liste de vos 10 résolutions les plus importantes :
1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
9)
10)
Maintenant, la liste de vos 10 voeux les plus chers pour votre cher Arthur qui n'est, comme vous le savez, qu'un pseudonyme de plus pour votre très cher neurone :
1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
9)
10)
Et pour terminer veuillez agréer un gros tas de souhaits tout mélangés de ma part et de celle de toutes mes autres personnalités.

le vieux barbu