vendredi 4 janvier 2013

Avionbiographie

Contrairement à ce que j'écrivais dans camionbiographie, je crois que le drame a dû commencer avant la naissance de l'ainé.
Le vieux débris n'ayant jamais voulu d'enfant, il est probable que le choc de l'annonce de la grossesse de la maternelle ait provoqué un orage électromagnétique de puissance 463.12 dans la tribu de ses neurones déclenchant une violente tempête dont l'ensemble du tissu cérébral ne se remettra jamais.
En bon mégalomane, l'idée d'être une erreur qui se reproduit a certainement entraîné un gonflement de l'ego qui était encore plus près de la grenouille que du boeuf.
Toutefois en obsédé sexuel qui, soit dit en passant, tenait sa libido débridée de sa mère, l'annonce d'une progéniture s'accompagnait aussi d'une carence éjaculatoire anticipée et concrétisée ce qui a produit un court-circuit cérébro-génital fatal pour sa sérénité ou pour ce qui en tenait lieu.
Remplacer une série d'orgasmes par une série de cris qui vous réveillent la nuit stimulant votre organe reproducteur au risque de reproduire une autre catastrophe braillarde était un défi intellectuel impossible à relever.
L'histoire ne dit pas quand le moineau a commencé à utiliser d'autres trous pour faire son nid mais il nous est permis de croire que l'idée a quand même pris quelques années pour parvenir à destination.
J'étais adolescent et travailleur esclavagé au bureau de mon vieux quand j'ai mis la main tout en jetant un coup d'oeil sur une longue liste de prénoms féminins suivis de numéros de téléphone codés. Compte tenu de ma compétence mathématique, il ne m'a fallu qu'une fraction (indéterminée) de seconde pour additionner un plus un et parvenir à une nouvelle compréhension d'une simple feuille de papier qui était source de répit pour ma mère.
Plus tard, le vieux débris affirmera d'ailleurs qu'il a rarement payé pour assouvir son désir.

le deuxième nez

P.S. J'ai peine à croire que des textes comme celui-là soient comme autre chose : ils viennent tout seuls, sans effort et avec plaisir.

3 commentaires:

  1. il tenait cette libido de merde de sa mère ? Alors pauvre mari de cette dernière....

    La grenouille plus grosse que le boeuf

    RépondreSupprimer
  2. Elle déplorait effectivement que son Roméo manque de mine dans le crayon.

    l'humidité relative

    RépondreSupprimer
  3. c'est relatif car s'il en avait eu plus, elle aurait p-ê trouvé que c'était trop. Difficile ce genre de dosage.

    RépondreSupprimer