mercredi 30 mai 2012

Appel de soirée

Je viens de parler à maman.
Ne soyons pas idiots, à 87 ans, avec deux cancers dans ses bagages, c'est certain qu'elle va mourir.
Et c'est très bien comme ça, la vie a une fin des plus prévisibles.
Quand elle va mourir, je vais pleurer.
Pas, parce qu'elle va me manquer, bien qu'elle me manquera. Ben voyons !
Parce qu'elle aura tellement souffert.
Parce qu'elle aura tellement manqué le bateau qu'elle n'aura jamais eu le moindre indice qu'il existe des ports.
Parce qu'elle aura sacrifié sa vie pour se sortir du merdier qu'était sa famille.
Elle se sera accrochée à une bouée de plomb.
Qui peut la blâmer ?
J'ai bien des choses à lui reprocher.
Comme tout le monde, j'aurais aimé avoir une mère parfaite.
Mais j'ai eu une mère victime.

le repos éternel

3 commentaires:

  1. Tellement triste les gens qui souffrent pendant toute leur vie.

    Quand ma mère est morte j'ai pleuré en pensant à nous quand j'étais enfant, mais ça n'a pas duré longtemps. Et bizarrement elle ne me manque pas.

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  2. "sa famille", tu parles de sa famille d'origine ?

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  3. Elle vient, elle aussi, d'une famille dysfonctionnelle.

    le pareil au même

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